L'Union fait la force face aux agissements de la CIPAV.

Analyse des résultats surprenants des élections de la CIPAV.

  • Par cipavinfo
  • Le jeudi, 30 mai 2024
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Les élections récentes ont mis en évidence un problème d'équité important, notamment en ce qui concerne l’accessibilité des professions de foi des candidats. En effet, ces documents, qui devraient permettre aux électeurs de prendre une décision éclairée en leur présentant les programmes et les engagements des candidats, présentaient une complexité excessive d'accès, particulièrement pour les candidats placés en milieu et fin de liste.

Cette situation a créé un déséquilibre notable entre les candidats, certains ayant bénéficié des informations nécessaires pour que les électeurs votent en toute connaissance de cause, tandis que d'autres en étaient privés.

En effet, l'ordre de présentation des candidats influence significativement les choix des électeurs en favorisant les mieux positionnés. Lorsqu'un candidat apparaît en tête de liste ou que sa profession de foi est placée de manière plus visible, il bénéficie d'une exposition accrue et donc d’un avantage indu significatif impactant la visibilité et l'attrait des autres candidats.

Cette situation crée un désavantage structurel pour les candidats qui se retrouvent en milieu ou fin de liste, réduisant leurs chances de capter l'attention des électeurs.

Il fallait jusqu’à 33 clics de souris pour accéder aux professions de foi des candidats les moins bien positionnés, un obstacle manifeste qui a compromis l'égalité des chances.
Cette situation est d'autant plus exacerbée lorsque le nombre de candidatures est élevé. 

Les résultats de cette élection sont particulièrement probants sur cette situation, il y a en effet parmi les 24 candidats élus, 14 candidats dont le nom de famille commence par les seules lettres A, B, C ou D.

Ainsi, 58 % des élus ont un nom commençant par seulement 15 % des lettres de l'alphabet. Cette observation, cependant, ne suffit pas à expliquer entièrement le résultat et pourrait être attribuée à une variance excessive.

Il est par contre beaucoup plus étonnant de constater que parmi les 4 collèges, les 2 binômes en tête de liste sont systématiquement élus. La probabilité pour un binôme d’être élu étant de 38% (24 sièges pour 63 binômes), il est aisé de calculer la probabilité pour que les 2 premiers sièges présentés de chaque collège soit systématiquement élus, elle est de seulement 0.04%, c’est à dire une chance sur 2500.

En prenant les 4 premiers binômes en tête de liste de chacun des 4 collèges, soit 16 candidatures, on peut constater que 12 binômes ont été élus. Chacun de ces binômes a donc eu 75% de chance d’être élu alors que l’espérance mathématique n’était que de 38%.

Inversement, en reprenant ce principe avec les 4 derniers binômes (ceux dont les professions de fois étaient les moins accessibles) en queue de liste de chacun des 4 collèges, il apparaît que seuls 4 binômes ont été élus sur 16. Chacun de ces binômes a donc eu 25% de chance d’être élu alors que l’espérance mathématique n’était que de 38%.

Ainsi, un binôme placé parmi les 4 candidatures en tête de liste avait 3 fois plus de chance d’être élu qu’un binôme situé parmi les 4 candidatures de fin de liste.

Par ailleurs cette représentation ordonnée des candidatures a pu accentuer la facilité avec laquelle des candidats ont pu se concerter pour se positionner en tête de liste en exploitant les bénéfices associés à l'ordre de présentation des noms des titulaires, soit :

  • en échangeant les rôles de titulaire et de suppléant au sein d’un même binôme (placé le candidat A. titulaire et le candidat Z. suppléant plutôt que l’inverse)
  • en formant les meilleurs couples possibles au sein de multiples binômes (par exemple, en supposant 4 candidatures de A., B., X. et Z. les 2 binômes A./X. et B./Z. seront les mieux positionnés dans la liste)
    Ce point est particulièrement renforcé par la volonté affichée de plusieurs binômes de se regrouper sous une bannière commune, par exemple le collectif CIPAV-renouveau dont 9 de leur 18 binômes présentés ont été élus, soit 50% de candidats élus alors que l’espérance mathématique n’était que de 38%

Selon le droit électoral, chaque binôme doit avoir des chances égales, et toute manipulation visant à privilégier certains binômes au détriment des autres est contraire aux principes d'équité et de transparence. Le fait que des binômes puissent s'arranger pour figurer en tête de liste en échangeant les rôles pour maximiser leur visibilité constitue une violation de ces principes. 

L'accès inégal aux professions de foi a également touché les électeurs ayant des difficultés d'accès à internet. De plus, la diffusion de ces documents via des canaux numériques exclusivement a accentué cette disparité, laissant de côté une partie de la population moins à l'aise avec les technologies numériques.

Ce déficit d'information a non seulement compromis la transparence du processus électoral, mais a également favorisé les candidats bénéficiant de plus grands moyens de communication, au détriment des candidats moins médiatisés. En conséquence, la légitimité des résultats de ces élections est remise en question, car tous les électeurs n'ont pas pu exercer leur droit de vote de manière pleinement informée.

L'objectif fondamental d'une élection démocratique est de permettre à chaque candidat de présenter ses idées et à chaque électeur de faire un choix éclairé. Lorsque l'accès à l'information est entravé par des obstacles tels que le nombre excessif de clics nécessaires pour accéder à la profession de foi d'un candidat, ce principe est compromis.

Un présentation randomisée des candidats aurait assuré que les choix des électeurs étaient basés sur les programmes et les idées des candidats plutôt que sur des facteurs arbitraires comme l'ordre de présentation. 

Pour garantir des élections véritablement équitables, il est impératif de mettre en place des mesures permettant un accès universel aux professions de foi des candidats, qu'il s'agisse de distributions papier systématiques, de plateformes numériques inclusives ou de points d'information accessibles à tous. Sans ces précautions, le processus électoral reste profondément biaisé et injuste.

Pour finir nous rappelons aux dirigeants de la CIPAV et de sa tutelle, que la CIPAV aura un avenir durable, une gestion ordonnée et un service de qualité , uniquement le jour où les adhérents de la Caisse pourront profiter d'élections démocratiques et constructives.

 



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